Copacabana

Plage, peau dorée par un soleil puissant, musique brésilienne pour faire bouger des corps parfaits. Ça fait rêver, non? Ça peut mais ……….
Copacabana est aussi un petit village Bolivien a 3840 m d’altitude au bord du Lac Titica qui est aussi connu que la plage de Copacabana grâce à sa vierge qui protège les voitures et leurs passagers.

Huw et moi y sommes arrivés un samedi matin. Le village semblait très animé de part les bus bondés de touristes qui s’y arrêtent en route pour La Paz et part les micros ou collectivos transportant les locaux. Après avoir trouvé une chambre avec vue sur le lac Titicaca pour 7 Euros à l´hôtel Colonial, nous sommes descendus jusqu’au bord du lac pour trouver tous les activités balnéaires de chez nous: kayaks à louer, petites barques, bateaux à moteur avec ou sans skipper, excursions jusqu’aux iles (isla del Sol y isla de la Luna) ou les iles flottantes à la différence près que les loueurs ne portent ni shorts ni T-shirt de marque. Ils sont en costume traditionelle et se protègent comme ils peuvent du soleil. Bien que ces activités semblent destinées aux touristes, nous n’avons pas vu un seul étranger sur les bateaux. Peur de tomber dans cette eau à dix degrés ou pas sûrs de la sécurité des bateaux, ces derniers sont plutôt dans un des nombreux restaurants longeant la plage et dégustent una trucha a la criolla ou a la plancha accompagnée d’un verre de Simba dont la couleur varie du vert au jaune fluo.

Le ventre bien plein, nous avons longé l’esplanade pour s’impreigner de l’ambiance estivale. C’est la première fois que nous observions des locaux super détendus s’approchant de l’eau timidement tout en criant de joie, jouant au foot en famille ou buvant de l’alcool en plein après-midi. D’ailleurs, un Bolivien un peu saoul nous a proposé un verre de bière pour célébrer le marriage de ses amis. Je crois qu’il espèrait que nous devenions les “padrinos” (parrain-marraine) des futurs enfants. En Bolivie comme au Pérou la tradition veut que le parrain et la marraine paient non seulement le baptême mais aussi l’éducation. Nous avons refusé poliment le verre d’alcool.

Le lendemain matin, dimanche, nous étions sûrs de trouver les croyants à faire la queue devant la basilique pour que l’un des nombreux prêtres benisse leur nouvelle voiture. Non seulement ils étaient là fiers de leur nouvelle acquisition ( voiture personelle, bus, camion de transport, camionette de travail) mais ils la décoraient des couronnes et gerbes de fleurs fraîches vendues par les artisans. Une fois la voiture décorée, la famille y dépose devant des voitures miniatures, des faux billets, des médailles et une bouteille de vin mousseux. Elle attend le prêtre patiemment et enfin, après une petite messe, celui-ci benie la famille du propriétaire, le moteur et l’intèrieur de la voiture. Ensuite, des pétales de fleurs sont jetés sur la voiture bénie et le propriétaire la bénie à son tour avec le vin. La famille passera la journée a célébrer cet évenement avant de rentrer chez elle.

Pour les Boliviens, Copacabana est l’endroit où ils verront la mer (l’eau) et où ils pourront tremper leurs pieds pour la première fois de leur vie. C’est la destination idéale pour les jeunes de La Paz, les familles et les fervents catholiques.